LONGUEIL-SAINTE-MARIE ET SES HÉROS
La commune s’est appelée ‘Longolium’ (longue clairière), auquel a été rajouté ‘sanctae Maria’ quand le village fut rattaché au monastère des clercs de Sainte Marie de Compiègne. A la révolution, la commune a absorbé la commune du Bois d’Ageux et s’est appelée ‘Longueil la Montagne’. Puis elle a absorbé la commune de Rucourt en 1825.
Elle fut autrefois le théâtre d’événements qui ont laissé des traces dans l’histoire.
En 1102, Philippe 1er confirme les Chanoines de Saint-Corneille de Compiègne dans les droits qu’ils détenaient à Longueil-Ste-Marie. Les religieux firent construire un château fort dont les restes subsistent encore près de l’église.
C’est ce lieu que défendit avec tant d’héroïsme, le Grand Ferré pendant la guerre de 100 ans.
En 1358, ce paysan bûcheron de Rivecourt, prit la relève de Guillaume Laloue mort au combat, pour donner la victoire aux paysans dans la lutte qui les opposait aux Anglais. Mais ce dernier s’échauffa tant lors du dernier combat qu’il fut pris de fièvre et dut s’aliter à Rivecourt. Le croyant incapable de se défendre, les Anglais envoyèrent douze hommes d’armes pour le tuer. Le «Grand Ferré» trouva encore la force de quitter son lit, sortit dans la cour, s’adossa au mur et attendit l’attaque. Cinq anglais furent tués, les autres s’enfuirent. Le «Grand Ferré» rentra dans sa demeure et peu de jours après, notre héros mourait. Une statue a été érigée en sa mémoire sur la place de Longueil-Ste-Marie en 1889. La tradition orale a parfois enjolivé ce fait en transformant cette fièvre en décès après avoir bu de l’eau froide.